Pourquoi j’ai choisi de travailler avec une maison d’édition pour la publication de mes premiers romans ?

La Reine enchaînée est une dark fantasy publiée aux éditions Nisha et caetera. Le premier tome est paru le 19 juin dernier, et le tome 2 sera disponible à compter du 22 août. Il s’agit de ma première duologie publiée, et ça représente au total un peu plus de trois ans de travail.

En écrivant cette histoire, j’ai commis beaucoup d’erreurs. Je pense, d’ailleurs, que je suis tombée dans tous les écueils possibles et imaginables des primo-romanciers. J’ai beaucoup réécrit et traversé de nombreuses périodes de remises en question. Il n’y a qu’un seul point qui ne m’a jamais fait douter : celui que La Reine enchaînée serait publié en maison d’édition.

Pour celles et ceux qui ne le sauraient pas, il existe deux grandes façons de publier ses écrits : par l’intermédiaire d’une maison d’édition – c’est le mode traditionnel de publication – ou alors, en auto-édition – un marché qui se démocratise de plus en plus en France et qui connaît une réelle professionnalisation depuis quelques années.

La différence entre la publication à compte d’éditeur et l’autopublication tient à plusieurs points.

Dans ce premier cas, les auteurs cèdent leurs droits pour que la maison d’édition puisse exploiter leur œuvre. 

En contrepartie de cette cession, les auteurs touchent un pourcentage sur la vente de leur roman, appelé couramment « droit d’auteur ». 

La maison d’édition prend à sa charge tous les frais de liés au travail sur le texte, à la publication et à la promotion.

Dans le cas de l’auto-édition, l’auteur conserve ses droits et maîtrise le processus de publication de A à Z, de l’écriture jusqu’à la promotion. 

Il touche une part plus importante sur les bénéfices réalisés par la vente de ses ouvrages, mais il est aussi celui qui avance tous les frais liés au travail sur le texte, à la publication et à sa promotion en s’entourant de prestataires.

Pour résumer grossièrement, on peut dire que l’auto-édition est une démarche entrepreneuriale assumée, contrairement à l’édition traditionnelle à compte d’éditeur.

Comme je vous l’expliquais au début de l’article, j’ai choisi de me tourner vers une maison d’édition pour la publication de La Reine enchaînée, et plusieurs raisons ont justifié cette décision.

La principale raison de mon choix, c’est, je l’avoue, le besoin de légitimité. Je souhaitais qu’une maison d’édition décèle des qualités dans mon texte et reconnaisse qu’il avait le niveau suffisant pour la publication. Je ne me sentais pas capable de prendre moi-même cette décision.

Cette deuxième raison découle de la première : tout comme j’avais besoin que les qualités de mon manuscrit soient reconnues par des professionnel·le·s de l’édition, je souhaitais aussi le confier à des personnes avec de l’expérience. Pour le dire de manière très triviale, je ne me voyais débarquer avec ma bite et mon couteau dans un milieu ultra-compétitif, dont je ne connaissais pas vraiment les rouages.

Une troisième raison qui est le prolongement naturel de la précédente. En tant qu’autrice, mon cœur de métier, c’est d’écrire le meilleur texte possible afin de le proposer à un éditeur, puis de le retravailler avec lui en vue de sa publication. 

La création de l’objet-livre, son impression ou son formatage au format numérique, les relations presse et le travail de promotion, ainsi que les formalités administratives inhérentes, c’est traditionnellement du ressort de l’éditeur. Et, en ce qui me concerne, je n’avais pas envie de m’en occuper… tout simplement parce que je manquais d’expérience et que ça me gonflait (sauf la partie promotion, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué).

Outre ce savoir-faire, je souhaitais bénéficier de la force de frappe d’une maison d’édition distribuée en librairie et déjà dotée d’une réputation dans le milieu. C’était l’un de mes non-négociables, lorsque j’ai commencé à envisager la publication de La Reine enchaînée. Je voulais que les romans soient disponibles en librairie, je voulais participer à des séances de dédicace et je voulais que le livre soit visible.

Enfin, dernière raison qui a fait pencher la balance vers l’édition traditionnelle : le fait que je ne pouvais pas gérer deux activités indépendantes de front (déjà que gérer mon activité de juriste et l’écriture de La Reine enchaînée m’a conduit au burn-out… imaginez si j’avais choisi l’auto-édition).

Pour celles et ceux qui ne le savent pas, j’ai créé La Plume du Droit en avril 2023 pour aider les auteurs à comprendre leurs droits. Je suis en effet juriste de formation et ancienne avocate, et de ce fait, je jongle entre les deux activités depuis un peu plus de deux ans maintenant (même si, pour le moment, mon activité sur La Plume du Droit est en pause à cause de mon burn-out).

Eh bien non !

Au contraire, même, puisque j’aspire à une carrière d’autrice hybride, à la fois publiée en maison d’édition et auto-éditée.

J’adore l’entrepreneuriat, et l’auto-édition est une démarche entrepreneuriale à part entière que j’adorerais expérimenter !

Seulement, pour le moment, en raison de ma santé, je ne peux pas trop me le permettre…

Et puis surtout, je suis très satisfaite de mon expérience en maison d’édition, et je souhaite poursuivre sur cette voie pour le moment.

Voilà, vous savez maintenant pourquoi j’ai choisi de me tourner vers une maison d’édition pour la publication de mes premiers romans !

C’est un choix que je ne regrette pas… Même si j’ai toujours su que c’était la voie que je devais emprunter.

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